Néant (Le)

La perte d’un proche est bien souvent un moment de questionnement sur ce qu’il advient après la mort et sur le spectre du néant absolu. La pensée oscille entre l’aspiration à quelque chose qui dépasse l’horizon de sa propre existence et l’obstacle de la finitude humaine prétendument prédisposée au néant. Cet ouvrage est un essai de déconstruction de la thèse de l’inéluctabilité de la destinée humaine au néant, à l’aune la certitude croyante de l’implication de Dieu lui-même dans le néant comme mode d’être divin et comme « lieu d’anéantissement » du néant.

Cette assertion informe la contestation chrétienne des figures modernes de la « mort de Dieu » et du nihilisme aux accents nietzschéens. S’imaginer que l’on peut se passer du concept de contingence, de finitude pour se laisser aborder par Dieu et appréhender son rapport au néant est une illusion. Dieu ne défait pas ce qu’il a tiré du néant, le retour au néant n’est pas de Dieu. L’argument est articulé autour du mystère de la Croix et essentiellement autour du mystère du Samedi saint dont l’originalité est de faire parler le silence dans se fait la révélation de l’ultime : la mort assumée et attente de la vie.

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