SANG POUR SANG GRACE

SANG POUR SANG GRACE

Pierre Cranga

Editions J. F. Oberlin

Développement très large de ce qu’est la grâce de Dieu. Naturellement, l’homme suit le leadership de la loi. Il a de la peine de se défaire de la règle du donnant, donnant. Le croyant, bien que sachant qu’il est sauvé par la grâce, don de Dieu, retombe souvent sous ce leadership légaliste, au lieu de vivre une vie de victoire sous la grâce. Explication de ce qu’est la loi, du but poursuivi par Dieu en donnant la loi, précepteur jusqu’à la grâce. C’est seulement sous le leadership de la grâce que le croyant peut se soumettre à la loi de Dieu.

Bien que le livre soit excellent dans la majorité de ses pages, l’auteur défend un certain nombre de points de vue difficilement acceptables. Le titre déjà n’est pas heureux pour deux raisons :

• "Sang pour sang » a-t-on le droit de faire un jeu de mots avec le « sang de Christ » ?
• Cela ne ressemble-t-il pas à « oeil pour oeil, dent pour dent » exactement le contraire de la grâce ?

Aux pages 28,29, l’auteur semble défendre le point de vue que Jésus n’a pas commis de péché à cause de la grâce de Dieu qui était sur lui. Parlant de Jésus, il écrit : « Ce qui a neutralisé la puissance du péché à l’oeuvre dans ses membres c’est la grâce de Dieu"… A la page 228, l’auteur utilise des termes pratiquement semblables pour le croyant sous la grâce. Jésus était « Dieu manifesté en chair » et la grâce de Dieu n’a rien à voir dans le fait qu’il ait été sans péché et qu’il ait été sans péché et qu’il n’ait point péché. A la page 131, parlant du joug du Seigneur, il écrit : « … nous marchons aux côtés de notre Boeuf…". Bien que comprenant parfaitement ce qu’il veut dire, une telle expression est inacceptable. Aux pages 60-61, l’auteur utilise l’expression « bon Dieu". Dieu est bon certes, mais on ne parle pas de Lui en disant : « le bon Dieu » ! On relève encore plusieurs choses qui sont discutables. C’est « dramatique", car par ailleurs le livre contient tant de pensées excellentes que l’on voudrait pourvoir le recommander, ce qui en l’état n’est pas possible.